Pushkar  état du Rajhastan
le lac Pushkar est sacré, c'est un lieu de pélerinage, il est né à l'endroit où Brahma aurait laissé tomber une fleur de lotus ...

 
 
1440km

19/12

 
Le terminal bus est à Ajmer la ville la plus proche de Pushkar   il me reste 13 km à parcourir, les rickshaws  m'assaillent et me proposent le trajet pour 400 rps (j'ai payé 300 pour faire 400 km en bus, prix déja bien gonflé ) 350, 300 rps, puis me proposent de me conduire à 3km plus loin où se prennent  les bus pour Pushkar pour 100 rps , je décide de ne pas leur répondre, ils sont une dizaine sur le coup.
 
 Je commence à marcher, là le chauffeur d'un bus qui passe  me  hèle "pushk pushk "  tarif local 16 rps
Le bus est bondé de pèlerins
 
les touristes hindous se font aussi arnaquer, m'assurera t'on pour soulager ma mauvaise humeur .
 
Pushkar est un lieu saint avec un lac sacré un peu comme Vanarasi (une partie des cendres de Gandhi y ont été dispersé)
les pélerins nombreux se pressent sur les gaths (marches) qui entourent le lac, il y a aussi un temple à Brahma et quelques temples dédiés à Shiva  éparpillés autour d'un village voisin

Pushkar
lien vers mes photos 
 
 Première impression décevante des touristes partout, pas mal de jeunes de toutes les nationalités, hamburggers végétariens, de la grass, des vêtements trench (super sympa des restes d'import aux boutiques branchés de nos ville) ou bab dans les boutiques, bijoux en argent pieres, et cela tout le long de la rue centrale.
 
Nombreux sont les routards qui y prolongent le séjour, c'est un village calme , circulation interdite dans le centre, des restaux adaptés aux gouts occidentaux, de la grass à profusion,des hôtels pas cher, des motos en location
 
Je suis assaillie dés la descente du bus par les rabatteurs qui me proposent leurs hôtels, là encore je ne réponds pas et me dirige vers le moins cher du G du routard
un hôtel ayant vue sur le lac
accueil peu sympathique du gérant, chambre minable, dans le style  cellule prison, je prends la moins chère 100rps (moins de 2€) bien décidée à trouver mieux demain
le matelas comme partout est hyper dur, les oreillers moins souples qu'un bloc de granit, les WC et douche à un autre étage 
Au 2ème étage je trouve la salle de bain , un grande bassine avec eau à volonté, faut juste que je fasse dégager, la chèvre vautrée sur le ciment humide.
Elle ne fait aucune difficulté , pour la remercier je lui laisserai une bassine pleine
       
                        Chambre n°1                            Chambre n°2
Au petit jour je cherche un autre hôtel, j'ai une petite chambre sympa 150rps (2,5 €) toujours spartiate au niveau du couchage mais une terrasse avec jardin (je ne profite jamais des jardins rentrant à l'hôtel juste pour dormir.)

le jour suivant balade dans les environs pour rejoindre des temples dédiés à Shiva
je marche, les touristes hindous préfèrent les motos et mini bus, les routards les  motos en location, certaines trés anciennes sont magnifiques.

 16 km sur un large ruban goudronné, j'arrive dans un village et fait connaissance avec quelques gamins insupportables, en Inde les gosses de 10 ans et un peu plus, peuvent facilement être odieux je l'ai souvent verifié, à l'adolescence les choses s'inversent.
merci le GR les temples étaient archi nuls, mais j'ai eu l'occasion sur le chemin  de faire quelques photos, les femmes aux fagots m'ont aussi photographié avec leurs portables 


Aprés ces heures de marche sur le goudron j'apprécie le sol frais des gaths où il est interdit de garder les chaussures et de photographier
Les hindous sont joueurs un groupe d'hommes confond dévotion et swiming pool dans un petit bassin et ne se gènent pas pour se prendre en photo, il y a des singes partout qui attrapent au vol les bananes qui leur sont offertes, les hindous aiment les animaux, ils les protègent, les nourrissent.
  
 
 
  
Dernier jour à Puskar, je flâne sur les gaths bien décidée à prendre quelques photos, un jeune m'aborde et m'offre des pétales de roses à jeter dans le lac, encore du business organisé par les prêtres, payer une grosse somme en échange des prières de protection sur la famille, il me dit d'enlever mes chaussures et de ne pas les mettre dans mon sac c'est impur, je n'ai aucune confiance en lui > hi hi 
 
 je continue  pieds nus, chaussures ds le sac et me dirige vers les femmes, là il est obligé de me laisser
les pèlerins se font avoir par ces réciteurs de prières mais peuvent difficilement refuser c'est pas bon pour le karma 
 
le gars se place à coté de vous, récite des prières et vous lie au poignet une bandelette de coton rouge
 
Les femmes sont surprises de me voir et m'accueillent avec joie, certaines veulent que je les prenne en photo les seins nus, elles si pudiques
je pense que la pudeur est  plus en lien avec les interdits et là c'est un jour et un lieu particulier.
 Comme la relation s'installe je décide de m'amuser un peu, je leur demande de plonger, de nager alors qu'elles sont juste dans l'eau jusqu'à la taille, les dévotions ressemblent plus à des jeux qu'à des prières, je prends quelques photos, ça piaille de tout côté.
 
elles veulent me mettre à l'eau mais je suis obligée de leur demander grace à cause du passeport et de l'argent que je garde toujours sur moi
elles sont plutôt grassouillettes , à part les ados et les très vieilles souvent très menues.
 
les femmes ici sont toutes de princesses dans leurs saris très colorés, les ados sont souvent en jeans.
je leur dis que demain je reviens en maillot la rigolade reprend et elles se disputent pour me mettre le bindi sur le front ( rond rouge sacré symbole de l'Inde) 
je reprends mon observation, un prieur est en train, l'air de rien, de se mettre dans la poche les pièces que les gens jettent dans le lac, facile elles sont sur le bord, le soir la pêche s'organise avec un fil lesté d'un aimant
 
les petits mendiants de Pushkar s'accrochent à vous, jusqu'à ce que vous leur cédiez quelques roupies et si ça ne marche pas 
 ils vous sortent le grand jeu "j'ai faim"
Il vous font acheter des chapatis, des biscuits, des bananes ou tout autre aliment à un marchand de leur choix, qu'ils rapporteront  contre quelques rps, dés que vous  aurez tourné le dos
 
Si vous voulez vraiment les nourrir, apportez leur un paquet ouvert, ou des bananes achetées loin d'eux
Ces mendiants n'ont pas faim c'est juste leur business.
j'ai joué avec eux  à la toupie car malgré tout ils restent des enfants, arriver à obtenir un sourire n'est pas acquis, j'ai réussit ce chalenge, je n'en suis pas peu fière.
 
 
Passer dans la rue et sentir leurs petites mains crasseuses dans la mienne sans qu'ils n'en attendent rien est une belle victoire. 
 
Il est facile de juger les parents qui envoient leurs gosses dans la rue avec notre morale occidentale. Ils sont juste privés d'école mais pas de savoir, ils apprennent beaucoup au contact des jeunes touristes routards qui eux n'ont pas de jugement sur les valeurs "familiales et éducatives"
 
 "pas d'avenir" cette phrase je l'ai souvent entendu, si vous n'avez pas de boule de cristal, vous ne savez rien de leur avenir.
 
Si vous vous préoccupez de leur avenir ne donnez rien, mais ne les rejetez pas , même si vous êtes excédés par leur "accrochage"
 
On ne change pas l'Inde au mieux c'est elle qui nous change si on accepte de baisser la garde  et surtout de mettre en avant notre soi -disante superiorité culturelle.
 
Il y a peu de chance pour que Robin lise ces lignes, j'ai perdu ton adress e.mail, Bravo petit draideux pour l'action que tu mènes (musique de rue) pas d'ONG juste un grand coeur.
Robin à 25 ans d'immense draides un sourire tout aussi immense, il était venu prendre des cours de sitar,  luth à mache long (Ravi  Shankar) mais n'a pas pu repartir ...
 

 



 
Je me balade ensuite dans le village et tombe sur Virginie la jeune quebecoise rencontré à Jaisalmer, elle vient se reposer dans ce lieu
paisible qu'elle connait déja, pas tout à fait remise de sa tourista.
On est contente de se revoir malheureusement  je pars dans 3h
 et je ne peux retarder mon voyage ayant retenu un billet de train
dans 3j au depart d'Amedabad pour Mumbai, pour une fois que je  planifie pfou ! elle m'accompagne jusqu'au départ du bus qui me ramène à Ajmer.
Juste le temps de lui présenter Robin venu lui aussi me dire aurevoir.


 





 Je suis à Ajmer  je pars à la recherche d'un bus de nuit pour Ahmdabad
Bus enfin trouvé, presque complet, il reste une place que l'on essaye de me vendre à 900 rps, je baisse le prix à 350 rps mais je sais que je me fais arnaquer, ils osent même éditer un faux billet, c'est ça ou passer la nuit dans une station déserte, le vrai prix est de 250 rps

J'ai la plus mauvaise place, au fond du car sur la derniere banquette devant l'allée, la route est  cahotique, à la premiere bosse, dans le rebond je me prends une barre de couchette sur le crâne
les bus ont des couchettes et contrairement aux trains ça ne me fait pas envie, au-dessus des sièges sont installées les couchettes de chaque coté du bus, bien vite le bus est bondé, des gens se sont couchés dans l'allée, enroulés dans leurs couvertures.


J'ai préféré un siège, trop peur de vider mon estomac sur la dite couchette
 








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