Orchhâ  état du Madhya Pradesh (gros village)
 
 
8880 Km

le 2/02    
 
Voyage en bus pour Orchha temps prévu 5h, je fais la connaissance d'un couple d'australiens qui voyage depuis une année à travers l'Inde.
Mirai et Ben sont venus me dire au revoir ils repartent en avion vers Kolkata (Calcutta)
 
 C'est la première fois que je partage un bus avec d'autres touristes, bien agréable lorsque nous devons à l'arrivée partager le prix d'un rikshaw,  de la station de bus à Orchha il reste 10 km , nous nous entassons dans un rikshaw avec deux Coréens et 2 Israéliens.
A l'arrivée c'est chacun pour soi et au pas de course pour trouver une place d'hôtel
 
Chambre sympa, j'obstiens un  prix single room 200rps (-de 4€) je suis en rez de chaussé sans fenêtre mais à l'étage il y a un joli balcon qui donne sur la rue très animée, il surplombe des gargotes et des pâtisseries aux succulentes préparations à base de lait, 3 serveurs de chaï, un étalage de souvenirs (pour les touristes locaux)
 
 Orchha est un gros village où coule une large rivière la Betwa où je me baignerai loin du village. Le dimanche les familles viennent y pique niquer en faisant trempète, les hommes en pantalon les femmes en saris qui sêchent ensuite sur elles, moulant les corps de façon bien plus suggestive qu'un simple maillot. 
De son époque faste au XVIIème siècle il ne reste que des temples et palais, la campagne environnante est reposante, je vais la parcourir à la rencontre des compagnies de singes, j'en rencontrerai quelques uns de sauvages dans un petit bois proche de la rivière, d'autres mendiants chapardeurs restent en ville ou abord des temples à l'affut d'une offrande  ou de chapardage.
Dans les rues des villes j'évite de les regarder dans les yeux, apeurés ils deviennent vite menaçants mais là à l'état sauvage j'arrive à les approcher sans que les mères menacent de m'agresser, toutefois je reste toujours très vigilante.

Le lien vers mes photos

IL fait chaud, j'ai soif et faim, direction le marché pour un dahl (lentilles sauce légèrement sucrée et épicée) servi dans des coupelles en feuilles
je fais provision de goyaves, pas facile d'en trouver des mûres, comme déja dit les hindoux les préfèrent vertes.

Ensuite je regagne la betwa aussi large qu'un fleuve et la longe jusqu'à ce qui me semble être un palais princier et sont en fait des monuments funéraires commémoratifs (cénotaphes) des souverains d'autrefois, c'est splendide j'y accéde par la rivière  et un chemin de terre loin du tumulte des klaxons,  c'est plus qu'apaisant c'est magique
Le chemin s'arrête là , j'escalade un immense mur d'un dizaine de mètre en légère pente, facile mais faut pas se louper 
J'arrive sur un placette déserte et me dirige vers l'immense batisse, je la contourne cherchant l'entrée.




j'arrive à me faufiler par une porte entrouverte, le lieu est désert, grand silence, j'apprendrais plus tard que cela ne se visite pas il faut juste regarder de l'exterieur, c'est donc cela que s'évertue de m'expliquer en hindi un garde surgi de nulle part alors que je lui montre mes doigts pour qu'il m'indique l'heure d'ouverture. Il me raccompagne à la porte avec un large sourire qu'il fermera ensuite à double tour.

Je retourne au village pas la route, sympa là encore de ne croiser personne, me voici maintenant sur la route qui rentre dans le village, j'achète une eau minérale et m'assois un instant pour regarder le vendeur voisin défendre son présentoir de vêtements investi par 3 singes qui ne manquent pas d'audace
Ils sautent sur les présentoirs, font tout tomber, l'homme ne sait plus où donner de la tête, ils sont là et partout à la fois, il se précipite vers le kiosque où je suis installée, achète quelques biscuits qu'il distribue aux singes. 
Ils s'éloignent avec leurs offrandes, en Inde l'animal est sacré.

Inde je t'me 


Je traverse le bourg et parcours maintenant les quartiers les plus éloignés, j'en profite pour faire quelques photos 
Puis retour au centre le soir tombe, je m'installe tout près des mendiants à la sortie du Chaturbhuj Mandir (temple) et je les salue "namasté ", ils oublient très vite ma présence, j'observe leurs pratiques pacifiques, aucune concurence entre eux , une bande de vieux copains. 

Le temple ferme, ils récupèrent leurs baluchons et vont s'attabler à la terrasse d'un petit restau, il est aussi temps pour moi de partir
Je ne résiste pas à un bol de lassi et de fromage grumeleux au goût de féta, j'ajoute des rondelles de navet cru que je sopoudre de cumin un régal un chapati me sert de cuillère.
je m'abstiens d'acheter les confiseries au lait et de l'halva mais pas facile, car on m'appâte avec une petite tranche cadeau, un délice.



le 4/2
je suis sur la terrasse de l'hôtel et j'observe la ruelle piétonne au dessous 
j'en profite pour filmer
Une jeune danoise dessine, elle est vraiment douée, mes 2 australiens chacun sur leur ordi traitent leurs photos.
 
je vais chercher 4 tchaï et quelques samosas aux légumes et curry pour la petite famille routard l'ambiance est sympa, au passage je fais de gros efforts pour ne pas acheter quelques boulettes de confiserie à la crème de lait caramélisée genre d'énorme toffée fondant 
La rue est pleine d'échoppes, devant 2 d'entre elles il y a des corbeilles de pétales de fleurs, les vaches en liberté en passant sortent leurs longues langues noires essayant de casser la croute, cela met un peu d'animation.
Elles sont chassées avec des bâtons mais bien sûr ne sont jamais tapées
 
Tôt ce matin j'ai vu quelque chose d'étonnant, à Orchha pour faire la circulation les policiers sont armés d'un long bâton, je ne sais pas qu'elle faute avait commis un chauffeur de rickhaw mais le policier assenait de grands coups  sur le capot et le toit du véhicule  hi hi.
 
Oh! une nouvelle vache vient de se servir , elle a choisi des roses rouges
Imaginez les lassis , le fromage au lait de pétales de roses , miam !
 
Déjà 10h !
J'ai fini par payer pour visiter les palaces, 5€ pour visiter des presques ruines, surtout quand on vient comme moi du Rajasthan c'est cher payé
C'est clair que les anglais étaient là pour se remplir les poches et pas pour aider à la conservation de ce fabuleux patrimoine.
Quel gâchis !


En début d'après midi sous un soleil qui plombe je marche en direction de la rivière, je trouve un chemin qui serpente dans un bosquet tout le long de la  Betwa ,je vais le suivre pendant une bonne heure me voila loin de tout et plouf une baignade rapide dans une cuvette d'eau profonde mais à l’abri du courant.
 
Je me rahabille en hâte je me sens observée ayons l'air naturelle, relax, j'ai croisé des petits groupes de coupeurs et ramasseurs de bois, mais là mes visiteurs sont des singes , une maman avec ses 2 bébés , un jeune, une femelle et un  mâle, je m'enfonce dans la forêt avec eux et en profite pour faire pas mal de photos.
Puis d'autres arrivent, de jeunes fous qui sautent sur les rochers.
 
Je me régale à les observer en silence , un craquement je me retourne brusquement et me  retrouve nez à nez , à 3 m quand même avec un  gros mâle affolé et menaçant;
 Il me montre de sacrés crocs, il me la joue à l'intimidation, j'ai saisi un gros caillou avec des gestes lents, j'évite son regard, il me tourne finalement le dos et s'en va calmement , je décide d'en faire autant  et je repars vers le pont.
 
Sous le pont je vois un vieux sadhu (faux sadhu) juste là pour demander de l'argent en échange d'une photo, il me tend la main et me demande de le photographier nourrissant un singe, je photographie le singe mais pas lui et lui explique que je ne paie pas pour les photos
 Un ami le rejoint lui aussi sadhu , avec un instrument de musique à corde et entame un ôm nama Shiva   que je fais mine de danser avec le plus vieux , là il me demande de le photographier cadeau
je fais 2 photos et là arrive un jeune touriste qui en profite pour flasher, les sadhus lui réclame de l'argent je calme le jeu, leur montrant un groupe de touristes accompagnés des guides qui eux sortent déjà le porte monnaie 
 
Je retourne à l'hôtel tout en prenant des photos d'un très beau coucher de soleil sur les dentelles des toits des palaces qui se découpent dans la nuit empourprée 
Demain dernier jour à Orchha avant le départ pour Delhi et le retour en France , tistesse je serais bien restée 3 mois de plus
 
Le 5/2 
 
je vais marcher n'importe où dans la campagne, je vais prendre le premier chemin qui m'éloigne du village ou bien trouver des chemins qui le contourne en traversant la Betwa, j'suis assez téméraire pour traverser à la nage sur un zone calme,  mais je ne pense pas que les € et les roupies dans une poche ventrale cousue au pantalon apprécieraient beaucoup.
 
C'est agréable de marcher  sous ce soleil brûlant, je croise des sentiers qui mènent je ne sais où, peut être à des champs, à des fermes isolées
 les gens sont surpris , ils me pensent perdue ce qui n'est pas faux mais comme je ne vais nulle part...
Je tombe sur un splendide palais en ruine ...


Un papi  qui vend de petits fruits sur la route, m'indique un chemin (zut c'est un contournement qui me ramène à Orchha, je m'en appercevrai un peu tard)
Au hasard des sentiers j'arrive dans des cours de fermes qui ne sont pas vraiment des cours, puisque rien n'est délimité c'est juste bien balayé avec des branches d’acacias séchées cela fait de jolis dessins en arabesques 
 
namaste namasté photos!! je m'exécute avec plaisir
 
J'arrive devant un grand parc, une réserve naturelle, on peut visiter, c'est payant mais cela semble fermé, je regarde juste les photos publicitaires " fauves à voir en 4X4."
 
 Je rejoins la rivière, c'est dimanche, il y a quelques baigneurs je m'éloigne d'eux, m'assois dans un coin calme pour méditer.
 
Pas de chance un couple s'arrete en moto et vient se coller à 3m  en brailllant, je ne pense pas qu'ils se disputent  mais ils parlent en gueulant.
L'homme retrousse ses pantalons rentre dans l'eau jusqu'à la taille,apès avoir pris soin d'enlever sa chemise blanche, il reste en débardeur, la femme préfère s'assoir, toute habillée dans 50cm d'eau.
  
  Je leur laisse volontier la place et regagne le village, ma marchande de goyave est déjà là , je la déleste d'un bon kilo  bien que les fruits ne se vendent pas au poids mais plus en lot.
J'achète un petit choux fleur bien tendre à croquer.
la nuit tombe, les petites vendeuses de souvenirs (pour les touristes hindous) m'appellent, pour me vendre des babioles, elles sont curieuses, veulent tout savoir 
En attendant le client, elles me coiffent et me font des tresses. me tatouent à la poudre colorée sur le bras des petites fleurs
On pourrait s'étonner de ce sans gène chez ses jeunes adolescentes mais ici c'est juste naturel




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